Les auteurs de ce « traité » s’aperçurent un jour, à l’approche de la grande crise boursière de 1929, que quelque chose d’autre n’allait pas très fort. La panique de Wall street, le « mardi noir » ? D’accord, mais une autre faillite venait de commencer : celle des relations entre les hommes et les femmes, les débuts de ce qui devint plus tard la guerre des sexes-et dont on ne voit d’ailleurs pas la fin. Cette crise est donc née aux Etats-Unis ; elle a lentement traversé l’océan, l’Europe n’a pas été épargnée. Partout, les signes de la reprise restent incertains. Et puis, ne dirait-on pas, dans ce domaine, que les Européens d’aujourd’hui sont un peu des Américains d’autrefois ? Ainsi, Thurber et son complice white furent les premiers observateurs, hilares et médusés, les découvreurs sérieux et burlesque de cet immense phénomène. Des traités de sexologie, de psychologie, de savoir-faire envahissaient alors déjà les librairies ; ils décidèrent d’en écrire un à leur manière.